Blonay
Les communes de Blonay et de St-Légier sont les héritières lointaines des sires de Blonay, dont le château massif a fière allure, surtout depuis le sud, à cause des gros contreforts qui soutiennent sa puissante carrure. On a ici un des rares châteaux d'Europe qui, depuis sa construction en 1184, n'a jamais connu, sauf pendant 54 ans au XVIIIe siècle, d'autres propriétaires que la famille qui l'avait édifié. Celui qui a présidé aux cérémonies du 800e anniversaire se nomme Pierre de Blonay. Mais l'entretien d'un château est une charge trop lourde aujourd'hui pour une famille, quelle que soit l'ancienneté de sa noblesse. Alors, ce jubilé fut aussi l'occasion de remettre à une fondation privée, dont Pierre de Blonay accepta la présidence, la mission de veiller sur l'édifice. Comme il est encore habité, le château ne se visite pas. A moins de 500 m, l'église paroissiale de La Chiésaz, dédiée à Saint Léodegarus (ou Saint-Léger, évêque d'Autun), a posé aux historiens autant d'énigmes que le château de Blonay. De la construction de 1228, seul le choeur de droite a subsisté. Le deuxième choeur fut d'abord une chapelle que le sire de Blonay adjoignit pour sa famille à l'église primitive, dont il pouvait suivre le service par deux arcades ouvertes dans le mur mitoyen. Quand il fallut agrandir l'église au XVIe siècle, on engloba les deux chapelles dans la nouvelle construction. Ainsi s'explique le mystère de ces deux choeurs jumeaux. Le clocher de style gothique date de 1523 et la voûte bleue de 1689. C'est à Blonay qu'aboutit la petite ligne ferroviaire du Chemin de fer-Musée Blonay-Chamby. |